Bodhidharma, personnage semi-légendaire, sera à l’origine de l’étincelle entre le bouddhisme de l’Inde
et le taoïsme chinois et cela deviendra le Tchan que l’on appelle maintenant le zen.
Il était peu bavard, mais ce qu’il disait était percutant !
« Faire de soi un éveillé par l’observation de sa propre nature, en pointant directement sur l’esprit.
Par une transmission en dehors de toute école, de tout concept et de tout mot. »
Cela a été résumé par Ramana Maharshi, ce sage indien du siècle dernier, qui disait tout simplement
« voir c’est être ! et c’est l’alpha et l’oméga de notre temporalité ».
Bien voir, c’est bien être. Mal voir c’est mal-être, c’est à dire produire du malaise en soi et autour de soi.
Qu’est-ce que bien voir ? comment bien voir ? et quoi voir ?
…
…
Ce n’est qu’ensuite, qu’un élément fortement réducteur, voilera l’expérience ; le langage.
…
…Le langage se situe dans l’espace symbolique de toutes nos représentations, qui ne sont qu’une appréhension extrêmement partielle et partiale de la réalité.
…
…
C’est pourquoi maître dôgen, fondateur du zen Soto japonais au XIII°s., dit
« je suis un moine qui n’élit domicile nulle part et comme l’eau poursuit son cours sans retenue »
…
…
Pourtant, même quand on a enlevé le premier voile du langage verbal, il n’en reste pas moins des filtres,
d’intérêt égocentré, qui réduisent terriblement nos capacités de réception.
Nous ne voyons et entendons, que ce que nous voulons bien.
Donc pour bien voir, il ne nous faut rien vouloir consciemment !
Dès le commencement du travail de la méditation (zazen),
il y a déstructuration de nos habitudes fonctionnelles et d’intégration par notre personnage fictif.
…
… TEXTE COMPLET A LA MÉDITATION ZAZEN DU JEUDI SOIR
Philippe.