Coussin de méditation sur un tapis de méditation
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Tout ce qui bouge n’est pas digne de confiance.

— Tout ce qui bouge n’est pas digne de confiance.

10/06/21

Tout ce qui bouge n’est pas digne de confiance.

Montaigne disait « je n’ai pas du tout la même réflexion sur ma vie quand j’ai un cor au pied »

Ce qui est remis en question, n’est certes pas le cor, mais bien la qualité de la réflexion !

D’ailleurs ce qui nourrit mes réflexions n’est déjà qu’incertitude.

C’est comme si nous marchions dans de la vase sans en connaître le fond.

Les impressions qui étayent mes réflexions, dépendent de mes organes sensoriels (sont-ils en bonne santé ?), ils sont souvent obnubilés par des désirs, des attentes qui faussent mon attention à ce qu’ils reçoivent.

Et ce que mes sens perçoivent, les objets, phénomènes et circonstances, sont-ils vus tels quels, ou sont-ils accompagnés, surimposés à ce que ma mémoire croit en savoir ?…

Et mon mental qui produit ma réflexion, est-il impartial ou subit-il des jeux d’influences de toutes sortes (doutes, manque de courage, intentions, désirs, etc…)

Tout cela n’est vraiment pas digne d’intérêt ! Mais alors quoi ?!? où est-ce que je suis ? A quel endroit mon être opère-t-il sa présence au réel ???

Quand on touche le fond stable et immuable sous la vase ! c’est alors que cette vase glissante et mouvante n’a plus d’importance, car c’est bien le fond qui nous porte sereinement.

Chaque instant vécu est un nouveau pas posé qui traversant la vase sans soucis, sait qu’il s’appuie sur le fond de mon être !

Ma conscience intuitive absolue sait sans aucun doute que J’Existe.

« Etre », est le seul endroit qui ne bouge pas, qui reste  le « sujet » qui reçoit tous les objets.

C’est le seul « sujet » qui ne devient jamais « objet », alors que tous les autres « sujets » perdent leur statut et se mutent en « objet » …

…quand mes yeux perçoivent une forme, celle-ci est objet et mes yeux sujets… mais quand c’est le mental qui reçoit ce que les yeux perçoivent, ceux-ci deviennent objets et mon mental sujet… ainsi avec mes pensées, puis avec le « Je » qui reçoit ces pensées… seul le Soi qui est exprimé par « Je » non déterminé par ceci ou cela – c.à.d. par le « Je nu » ne peut être perçu par rien d’autre  en moi !

C’est donc bien là le fond stable, porteur de tout le reste ! Il est inaltérable ! sans attente ni stratégie, donc sans envie ni déception.

Celui-ci Portant toutes les strates mouvantes  « sujet/objet », n’en est pas affecté, car il est sa propre connaissance, sa propre lumière.

C’est en traversant les circonstances sans en être affectés (le fameux Lâcher prise) que  nous pourrons prendre pied sur ce fond immuable et confiant.

Bonne reprise de zazen ensemble

Philippe