Coussin de méditation sur un tapis de méditation
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Sila, Morale – dyana, méditation – prajna sagesse.

— Sila, Morale – dyana, méditation – prajna sagesse.

18/02/21

Sila, Morale – dyana, méditation – prajna sagesse.

 

Si nous sommes reliés, tous nos affects entrent en résonnance avec le bonheur et la douleur des autres. C’est à partir de ce constat que nous pouvons reconnaître notre responsabilité.

Ce premier point s’appelle « sila » ou morale affective où l’autre constitue en soi notre bonheur, (rien à voir avec la morale politique).

Le deuxième point est de dégager notre lucidité inhérente à notre nature, c.à.d. la conscience et cela ne peut se faire que par un regard aigu qui n’agite rien en réaction ; c’est la méditation ! la grande porte si féconde en apprentissage de la réalité.

Le troisième est prajna, la sagesse ; serait fou celui qui agirait en toute connaissance contre ce qui est en lui et autour de lui (seule l’ignorance le permet !)

Ne causer de tort à personne est le début d’un possible regard sur soi, un regard qui ne veut rien et qui donc est en paix. Ce n’est qu’ensuite que naturellement et inconsciemment nous serons vécus par notre infinitude, substrat de toute existence.

Si l’on passe par ces trois portes, l’on entre dans le cercle vertueux qui s’autoalimente.

Plus on respecte le vivant par observation ouverte sans choix, et plus le pouvoir de connaître l’intimité de son être et donc de toutes choses, s’offrira à notre réalité – c’est prajna, la sagesse-connaissance, c’est la véritable éthique de notre condition d’homme non déformée par des volontés enfermantes (le surhomme de Nietzche).

Pour atteindre à cette éthique naturelle, il ne faut pas croire en une chronologie progressive entre morale, méditation et sagesse.

C’est un trépied stable qui prend appui ensemble dans l’instant.

L’assise en notre présence est exactement au centre  de ce trépied.

Un léger décalage peut causer beaucoup d’ennuis et devenir soit :

  • Une morale rigoureuse sans compassion (l’anti-morale)
  • Une rêverie déconnectée de la réalité, ne recherchant qu’un bien être pour soi (l’anti-méditation)
  • Un idéalisme sectaire créant des conflits avec les pensées qui s’y opposent (l’anti-sagesse)

Pratiquer la méditation zen, c’est s’asseoir exactement au centre du centre de notre nature et entrer dans le cercle vertueux qui y réside.

Philippe.