08/12/22
Q : si l’éveil se produit, dans l’oubli de son identité, comment peut-on se sentir heureux ?
R : Qui ou quoi en nous, pose la question ?
Évidemment, au beau milieu d’une bouffée de joie intense, on ne se pose même plus ce genre de question, puisque c’est en train de se vivre.
Cela ! on ne peut pas le vivre par l’identité, qui recevrait une joie extérieure et que l’on pourrait qualifier et comparer. On en deviendrait spectateur et non plus acteur.
Alors, quoi en nous, pose cette question, dans cette recherche qui s’impose au creux de notre humanité ?…
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Texte complet au zazen du jeudi soir
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Toute histoire, que l’on se raconte sur soi-même, se fabrique de toutes pièces par et pour les histoires des autres… et n’existe tout simplement pas !
Comment un bonheur pourrait y être vécu et remarqué !?!…
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Et tout ce grand travail ne peut se produire qu’en dehors de la sphère enfermante et grandiloquente d’un personnage autocentré.
Rûmî, le grand poète et mystique persan du 13e siècle s’écria ! alors qu’un notable lui pissait dessus : « Ce jour est vraiment le grand jour de ma véritable naissance. Alors que tout en moi devrait rejeter cette suprême injure ! rien en moi ne peut ressentir quoi que ce soit ! gloire à Dieu ! je suis enfin sorti de toutes mes histoires mondaines !! N’étant plus rien ! rien ne peut m’extraire de ce bonheur ineffable : d’ÊTRE LE CE QUI EST !
Philippe.