29/06/23
On me pose souvent la question, qu’est-ce que la compassion dans le zen ?
Il ne faut pas être compassionnel ! car ce vouloir l’être deviendrait un poids de grandiloquence pour l’autre !
Mais l’Être, naturellement et inconsciemment, ne peut être qu’une conséquence inéluctable d’une transformation de notre toucher de vie.
Tous les maîtres nous avertissent : qu’il n’y a pas de véritable compassion sans une immersion expérimentée de notre Vacuité.
… (Texte complet au zazen du jeudi soir)
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Fondamentalement, ce que nous tenons pour notre vie est un rêve qui tel un balancier va de déception en idéalisation.
Toutes les images mentales de notre moi imaginaire tissent des conceptions cherchant à maîtriser ce qui se passe.
Et finalement le temps passe, ou plus précisément nous passons dans le temps sans rien comprendre, comme dans un cauchemar !
Remontons le fil de ce déroulement jusqu’à son origine.
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Peut-on vraiment vivre notre vie avec une telle intensité qu’aucune question – même celle d’être compassionnel – puisse s’interposer, entre « ce qui se déroule » et un « ce que je voudrais être » ?
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Sortir du rêve ! c’est sortir de la relation fictive de ce « je, moi » et tout ce qu’il met en face.
Cela ne peut se faire que par une concentration ininterrompue de la vision de notre auto-construction.
Ce « juste voir » est l’expérience du début d’un décollement…
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Ceux qui sont parvenus à cet espace d’eux-mêmes désespèrent pour ceux qui restent collés à leur propre prison !
Ce désespoir s’exprime inconsciemment – en geste de bienveillance gratuit – c’est-à-dire sans le savoir et donc sans vouloir en être valorisé !
Seule la compassion qui s’ignore produit réellement un bien pour autrui, sinon c’est une morale pesante égocentrée !