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Quand la chronobiologie soutient notre pratique.

— Quand la chronobiologie soutient notre pratique.

15/04/21

Quand la chronobiologie soutient notre pratique.

Notre pratique : être, sans l’interprétation de notre mental, totalement absorbés dans ce qui doit être fait, enrichis par le grand plaisir de le faire au mieux !

Qu’est-qui doit être fait ? Nous tournons, avec la terre, sur nous mêmes autour de la lumière. Ce qui engendre les jours/nuits et les années. Toute notre nature biologique et psychologique est liée à ce rituel cosmique. Notre pratique est de ritualiser ce rituel pour faire taire notre mental.

Notre mental : Que dois-je faire ? ou ne pas faire ? d’ailleurs pourquoi ? si d’autres  peuvent s’en charger à ma place ! et puis, à quoi tout cela sert-il ?!? ainsi sans fin !!

En ritualisant au maximum nos activités, en respectant notre chronobiologie, nous entrons dans le silence mental (on ne lui pose enfin plus de question !) et on se met  en contact avec les conditions qui émergent là, maintenant.

Houei-neng disait « Il n’y a jamais dans notre nature la possibilité d’atteindre une seule chose »

Si l’on conçoit qu’il nous est possible d’atteindre une chose que nous n’aurions pas… c’est créer un malheur qui rechercherait du bonheur !

Que faire de notre mental alors ? Le rendre opérationnel pour saisir l’essentiel et se libérer de l’accessoire, c.à.d., séparer le réel de l’irréel !

  • L’irréel sort tout droit de notre seule imagination
  • Le réel est ce qui est vécu dans l’intrication de l’ensemble

Pourquoi ritualiser notre pratique en accord avec notre chronobiologie… seulement pour éviter les glissements d’abandons minés par notre imagination !

Si avant chaque effort, je me demande si je dois le faire … ? Durer deviendra compliqué, voir impossible.

Si par contre je me retrouve assis sur mon zafu avant toute question, parce que cela fait partie de mon quotidien, j’ai alors cessé tout combat avec l’irréel imaginaire et j’entre par mon silence mental, dans le réel qui se produit et … pour rien d’autre que d’être en présence de ce qui est !

On connaît tous  la profonde satisfaction qui accompagne ces actes de grande lucidité gratuite, c.à.d. qui ne recherchent plus une fin quelconque utilitariste.

Ainsi, nous devenons parfaitement lucides des différentes formes objectives du monde, tout en restant intimement immobiles, centrés au sein de notre cause première qui est d’être !

Par cette pratique, aucune question n’étant posée au mental, il n’y a plus de brouillage par bruitage intérieur, et c’est donc avec une perception libre, nue, ouverte que tous nos organes et sens perçoivent la réalité parce que libérée de tous les trafics finalistes.

Quand on ne cherche plus de l’eau au milieu de l’océan, la grandeur de celui-ci nous offre ce qui a toujours été ; l’infinie liberté de son exploration.

Bon zazen, Philippe.