Coussin de méditation sur un tapis de méditation
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Pourquoi vouloir ce que nous ne faisons pas et faire ce que nous ne voulons pas !

— Pourquoi vouloir ce que nous ne faisons pas et faire ce que nous ne voulons pas !

Pourquoi vouloir ce que nous ne faisons pas et faire ce que nous ne voulons pas !

 

C’est comme si nous étions soumis à des forces contraires, de ce que secrètement nous nous souhaitons…

…Nos fameux biais cognitifs et nos tics comportementaux, nous blottissent dans un coin de nous-mêmes, en nous assurant qu’ainsi, nous tirons assez correctement notre épingle du jeu.

C’est notre fameuse zone de confort !

Malgré la connaissance du meilleur, on se sent pratiquement forcé, à faire le pire ! …

… de se soumettre : Aux plaisirs aveugles car partiels – Aux espérances passives – Aux préjugés et jugements.

Les bouddhistes appellent cela « la force de l’habitude », celle qui creuse toujours le même sillon et qui nous fait perdre notre véritable vision de notre vie illimitée.

Un biais cognitif est une déviation dans le traitement d’une information ; on ne valide que ce qui va dans le sens du filtre qui affirmerait notre histoire (celle qui ne tient toujours pas !?!).

C’est « la première connaissance » de Spinoza, et il la dénonce totalement incertaine, car construite par nos opinions et préjugés.

Elle est produite, par la façon dont j’ai emmagasiné mes affects, dans la mémoire dans mon histoire que je construis par pure imagination.

Pour sortir du sillon de cette fausse connaissance, le zen nous apprend à défocaliser et inverser le sens de notre regard.

Ce fameux regard qui plaque, sur le monde extérieur, tous nos biais cognitifs…

Le plus grand danger n’est pas l’ignorance mais l’illusion d’une connaissance (focalisation)!

… Nagarjuna résume bien le travail du zen, par la dernière phrase de son texte de La Grande Sagesse « Prajnaparamita » récité tous les matins dans les monastères zen « gâté gâté Ala gâté  alaso gâté » (aller, aller par-delà et au-delà de ce par-delà)…

…Être enfin immergé sans peur, donc sans retenue, dans ce nulle part qui se déverse éternellement.

(Texte complet au zazen du jeudi soir)

Philippe.