Coussin de méditation sur un tapis de méditation
État de connexion

Nous ne pourrons jamais apprécier ni donc aimer ce que nous ne connaissons pas

— Nous ne pourrons jamais apprécier ni donc aimer ce que nous ne connaissons pas

Vivre le monde à travers nos récits sur nous-mêmes, c’est « s’engluer dans le fond sans fond d’un pot de laque noire », disent les maîtres zen chinois.

La semaine dernière, notre conclusion était : Aimer est vraiment premier en notre être.

Or, ressentir que l’on aime n’est pas un acte de volition ! Comment procéder ? …

… (Texte complet au zazen du jeudi soir)

… Nous ne pourrons jamais apprécier ni donc aimer ce que nous ne connaissons pas.

C’est pourquoi Socrate avait repris l’inscription de Delphes « connais-toi toi-même » en précisant « Connais ton ignorance et l’univers t’appartiendra. »

Ce que nous appelons nos amours, dans l’ignorance de notre dysfonctionnement d’insatisfaction, ne sont que des compensations de toutes sortes, à notre manque d’aimer et d’être aimé…

…  à nos poisses par une véritable attention, c’est enfin pouvoir voir toutes nos constructions conditionnées avec suffisamment de recul. Ce beau recul d’humilité qui nous offre ce fameux rire jubilatoire de René Daumal « Recule encore derrière toi-même et ris »…

…  véritable connaissance de notre essence nous attend derrière cet acte de déconstruction courageuse.

Là où il n’y a plus de stress (c’est-à-dire devoir se conformer à l’attente des autres).

Être seulement détente pour mieux traverser la situation qui nous incombe…

…apprentissage de notre auto-appréciation, tels que nous sommes, c’est embrasser notre réalité sans rien n’abandonner ni ne s’attacher à quoi que ce soit de nous-mêmes ?

Là est l’expansion de notre véritable nature : qui est d’aimer en toute jouissance « ce que je suis dans le ce qu’il y a. »

Philippe.