Q – Être à la fois l’écran et les images … et le mode de perception absolue de la vie… est-ce la même chose ?
R – Sans les images (dans le noir absolu) tout est immensément neutre partout, donc sans perception possible, même si ma conscience est présente.
Sans l’écran de notre conscience, les images projetées dans le vide ne sont pas plus perceptibles (elles ne sont pas plus que dans un sommeil sans rêve).
Être vivant ne s’offre à notre connaissance que par la conscience que l’on en a. …
( Texte complet au zazen du jeudi soir)…
Cet exercice de souplesse s’accompagne automatiquement d’un décollement de nos habitudes collectives qui cadrent le vivant et nous avec, vers et dans des concepts qui se veulent rassurants.
Notre mental, ne voyant que les apparences et non pas ce qui les produisent, tombe dans des absurdités existentielles. …
…
Être vivant ne peut pas être une pensée, mais seulement une expérience.
L’expérience d’une conscience qui reçoit la vie, et ce faisant, la devient.
L’image la plus intuitive, que je ressente dans cette expérience, est la synapse.
Cette fameuse zone située entre deux neurones et assurant la transmission des informations de l’une à l’autre. (En grec Sunapsis veut dire union)…
…
Si moi, récepteur, je ne me mets pas en phase avec l’émetteur, je n’ai qu’une solution :
…
…
Les apparences ne sont qu’une partie du réel, que la limite de mes sens me permet de reconnaître.
Ces apparences incomplètes sont pourtant les images qui activent ma conscience.
Une conscience non pourvue de certitudes conceptuelles – c’est-à-dire silencieuse et ouverte (l’état d’être d’une juste méditation) –,
tel un écran blanc, percevra et participera à la subtilité de ce qui sous-tend toute apparence, moi y compris…
… jusqu’à l’oubli de soi dans l’UN, cette complétude !
Philippe.