Coussin de méditation sur un tapis de méditation
État de connexion

Donc ! et tu as raison ; mourir à toute identification pour simplement être

— Donc ! et tu as raison ; mourir à toute identification pour simplement être

26/05/22      Echanges avec Camille.

­­­C. (Camille) – Quand je fais zazen, j’ai l’impression que la « routine » de ressentir les différents points de ma position à chaque expiration m’empêche un peu d’ouvrir mon attention aux informations des autres sens, ce qui me paraît pourtant essentiel pour être pleinement présente. Est-ce que les deux dynamiques peuvent cohabiter et s’équilibrer ?

Ph. (Philippe) – Oui bien sûr, et tu as raison !  Tes sens appartiennent au corps et font donc partie intégrante à l’attention à ta posture, sans toutefois lâcher la structure dans laquelle ils sont logés.

Le danger, est de se laisser focaliser par un des sens quelconque, qui nous extérioriserait sur l’objet du stimulus. Ce qui nous ferait alors sortir de la véritable méditation….

Ph. – En ce qui concerne les profondeurs de la méditation, finalement il n’y en a pas tant que cela.

Il y a la phase de sortie des rails de nos habitudes cognitives, réalisées par un moyen habile « de routine comme tu dis » pour remettre ma conscience en union avec ma situation corporelle.

Puis, après avoir remplacé l’habitude réactionnelle cognitive, par l’habitude participative à ce que tu es, il y aura un oubli même de la méthode qui naturellement automatiquement et inconsciemment te fera être la méditation même. Sans séparation entre toi qui fais et ce qui est fait.

Mais, c’est tout le contraire d’un isolement sensoriel. N’ayant plus aucune intention d’aller vers quoi que ce soit, l’ensemble de ton être est libre de rencontrer ce qui advient en…

…  Donc ! et tu as raison ; mourir à toute identification pour simplement être…

… texte complet au zazen du jeudi soir.

Philippe.