11/02/21
L’habit ne fait absolument pas le moine !
Nous sommes tellement habitués à faire, c.à.d. à vouloir maîtriser notre vie et la vie, que nous gardons ce schéma même dans une recherche de libération.
Qu’est-à dire ? Que toutes pratiques régulières nous asserviraient ?
Là est l’ultime piège !
La même pratique se divise en deux opposés, l’une est asservissement et l’autre, libération.
L’asservissement est de penser que nous avons à progresser et à obtenir une lucidité qui nous rendrait libre. Alors que toute notre nature est déjà lucide et consciente, mais nous recouvrons cette nature par tellement de buts conceptuels et donc artificiels, que nous en étouffons ses qualités.
La libération se pratique par soustraction, c.à.d. arrêter ce recouvrement inutile afin de jouir pleinement de l’infinitude de notre esprit qui s’actualise en notre corps.
Rien n’existe en soi par soi-même, donc pourquoi comparons-nous les choses pour les qualifier.
C’est quand notre mental ne discrimine plus, qu’il devient vaste et libre.
Penser qu’il nous faut progresser dans une maîtrise de nous-mêmes, c’est créer l’obstacle qu’il nous faudra surmonter.
Il n’y a donc pas à rechercher une connaissance derrière nos illusions, il y a juste à ne pas interférer dans la nature de toutes choses et donc de nous-mêmes et de notre esprit.
Il suffit seulement de voir « ce qui est » sans rien en vouloir. Cet acte là est l’acte silencieux de notre être originel, c’est pour cela que les chinois l’appelle l’acte pur du « wu » et « mu » en japonais … rien… ou rien ne se fait du point de vue cognitif !
Quand rien ne se fait dans l’acte éveillé d’être, il n’y a plus quelqu’un qui regarde et jauge ce qui se passe, il y a de façon holistique ce qui est actualisé par celui qui est.
C’est très facile ou impossible ! Cela dépend uniquement de la méthode choisie.
Philippe.