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A vouloir revivre un moment de bonheur, on le fait mourir !

— A vouloir revivre un moment de bonheur, on le fait mourir !

22/04/21

A vouloir revivre un moment de bonheur, on le fait mourir !

 

Il ne s’agit surtout pas de fuir ce qui nous est bon ! mais de ne pas s’y attacher en tentant de le rejouer sans cesse.

L’essence même du bonheur est au-delà de toute prise possible. Quand Cela arrive, c’est franc, net et n’engage jamais le doute.

C’est au-delà de la connaissance analytique relative et dualiste.

C’est par contre pour toutes les attitudes gratuites et ouvertes. Donc pour tous les êtres qui ne compliquent et ne complotent rien… Là est la seule véritable justice de ce monde.

Cela nous est offert constamment en nous et coïncide  avec notre élan vital.

C’est seulement quand nous essayons de l’attraper comme un objet, que tout nous échappe et s’évapore comme nuages au soleil.

Et notre désespoir si triste est de savoir cela bon, que cela nous attire toujours et partout, mais que cela nous fuit sans arrêt !

C’est une mauvaise connaissance/attitude qui veut tout régenter à ses propres fins égotiques.

La prise du bonheur doit-être non-prise d’où le « Lâcher prise ».

Laisser nos organes sensoriels en leur centre, dans leur capacité à être en contact direct.

Car dès que l’on cherche à adhérer à ce qu’ils perçoivent, c’est la perte du contact avec ce qui est et nous décentre de l’immobilité si paisible. C’est l’agir par attachement et c’est tout mettre sans dessus-dessous !…

Ce que le Zen appelle contrôle de soi, se situe juste dans cette capacité à fixer dans leurs centres respectifs tous nos organes sensoriels.

Ainsi le détachement à toutes poursuites devient automatique et sans effort… c’est le « Non-agir » la sortie de l’esclavage !

C’est par cette fixité sensorielle, et grâce à notre pratique qui nous invite à ne jamais s’accrocher à aucuns des moments de notre vie, que l’on va enfin participer à la fluidité du mouvement continu de tout le vivant… seule possibilité d’être réel dans le réel !

C’est uniquement là que l’essence du bonheur si inapprochable, nous transporte dans une dimension hors analyse comparative et discriminante.

Il nous faut rester légers comme une plume et être dans les circonstances comme il se doit, dans une grande confiance et sans attente… sinon c’est la chute assurée dans nos pauvres petits calculs insécurisants bordés par tant de parapets enfermants.

Le bonheur n’est que pour la Simplicité Authentique.

Bon zazen, Philippe.