Coussin de méditation sur un tapis de méditation
État de connexion

Il n’y a pas d’identité possible de nous-mêmes sinon que verbale

— Il n’y a pas d’identité possible de nous-mêmes sinon que verbale

Ce n’est que par la pensée structurée du langage duel que l’on va pouvoir aller au-delà de ce langage.

Il n’y a pas d’identité possible de nous-mêmes sinon que verbale …

…mais le fait de nommer les choses séparément ne leur donne pas une essence identitaire.

Donc pas d’essence autre que sémantique à portée sociale !

Souvenons-nous d’Emmanuel Kant : « L’enfant est en contact direct avec sa réalité dans le réel (toutefois sans conscience réflexive).

L’adulte, lui, voit la réalité dans sa conscience sémantique et interagit en conséquence ».

Puis Lévi-Strauss d’ajouter : « Le langage est un système de signes sans rapport matériel avec ce qu’il a pour mission de signifier ».

(Texte complet au zazen du jeudi soir)

C’est pourquoi Jung disait : « Il n’y a pas de Moi déterminé puisque tout est flottant ».

 

Nathalie me disait que le mot vacuité n’était pas clairement définissable pour elle …

… « ce qui n’a pas d’essence propre » cela lui parlait plus !

Je voudrais compléter cette définition… « ce qui n’a pas d’essence propre et qui pourtant se déroule continuellement en ma conscience » … c’est cela que l’on peut nommer Vacuité !

La vacuité sans actualisation relationnelle n’a pas de sens et c’est bien là où la pratique zen nous invite à plonger au-delà des apparences sémantiques.

…A quoi bon vouloir définir l’infini multiplicité de la vie… Avant de nous définir nous-mêmes, car c’est l’observateur qui conditionne ce qui est observé ! »

Spinoza le précise si bien :…

Si donc, nous sommes …

La vacuité agissante dans l’actualisation éphémère de l’instant est le statut de ce qui existe.

Toute notre pratique zen ne consiste surtout pas à retirer une à une nos illusions sémantiques…

… afin de ne jamais plus produire une quelconque illusion !

Bouddha disait : « Maintenant que je te connais, toi l’architecte de mes illusions, je ne te permets plus de bâtir quoi que ce soit ! »

Philippe