15/06/23 – Le zen nous exhorte à avancer sans repère fixe, sans idées préconçues c’est-à-dire sans finalité, sans but.
Cela ne veut pas dire qu’il nous faut avancer en aveugle ! bien au contraire, puisque ayant tout lâché, il nous est plus que nécessaire d’augmenter notre attention pour ressentir le flux qui se déroule, afin de s’harmoniser avec !
C’est habituellement que nous marchons en véritable aveugle ! et c’est pourquoi nous balisons, nous bordons, conditionnons et sécurisons tout ! afin de pouvoir avancer de point en point, ne lâchant chaque repère seulement au moment où nous en saisissons un autre !
Nous préférons nous donner l’illusion de progrès, par un cheminement le long d’une ligne raisonnée et irréelle, plutôt que de nous sentir amoindri par un espace bien trop grand et donc immaitrisable et surtout incompréhensible !
Aurions-nous, a ce point, peur de notre véritable nature qui réclame sans cesse sa liberté – c’est à dire sa grandeur incommensurable –…
…(Texte complet au zazen du jeudi soir)
…
C’est la fameuse Voie du milieu qui nous offre notre grandeur, par participation à notre vacuité, s’actualisant dans la vacuité éternelle.
Attention ! ce n’est pas un concept de plus !! mais seulement notre vérité où tout est à sa parfaite place et donc s’apaise en soi, en nous, en tout.
Et j’en veux pour preuve ! si nous n’acceptons pas cette réalité, d’essayer juste de saisir le temps qui passe avec tout ce qui est dedans ! c’est-à-dire : nous, les choses et les phénomènes !
Comme nous ne le pouvons pas, et que nous persistons malgré cela de croire à l’illusion que tout est autonome dans des relations figées, nous tombons immanquablement dans un impossible se transformant en angoisse existentielle nous faisant souffrir.
Philippe