Le Bouddhisme et bien sûr le Zen, nous enseignent que les phénomènes et la vacuité sont dans l’absolu – semblables !
Les phénomènes sont : tout ce qui interagit dans l’espace et le temps, en commençant par moi, l’observateur qui perçoit cela qui est.
La vacuité c’est : le réservoir infini de tous les possibles avant la moindre vibration d’interaction.
Or notre conscience émerge au sein des phénomènes reliés, par la causalité, à l’espace et au temps.
De là, cette conscience commence par percevoir des apparences trompeuses de fausses autonomies, qui en plus se donneraient pour stables.
Nous avons une persistante et fâcheuse tendance à vouloir de nos vies ce que notre cécité cognitive nous fait croire. C’est notre fameuse « foi du charbonnier » (dans l’obscurité de nos pensées, nous construisons des dogmes).
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texte complet au zazen du jeudi soir
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Et les phénomènes sont « les pensées » qui se cristallisent sur les ombres en oubliant la source lumineuse.
Bergson nous avertit en affirmant « Nous trouvons qu’il y a plus, et non pas moins, dans la possibilité de chacun des états successifs que dans leur réalité, car le possible n’est que le réel avec, en plus, un acte de l’esprit qui en rejette l’image dans le passé une fois qu’il s’est produit »
Un être éveillé à sa réalité est celui qui actualise chaque instant de ce monde phénoménal en regard de la lumière qui le permet. Son monde n’est plus clos, car l’ombre de l’instant éphémère n’a plus de prise, par absence de tout support substantialisé.
Philippe