En ce dimanche de zazen nous avons abordé la différence entre la conscience et l’attention pure.
… (Texte complet au zazen du jeudi)
La conscience est ce qui nous permet d’appréhender la durée d’un contact.
Très bien défini par Henri Bergson avec l’exemple de la musique :
Si on écoute en conscience une musique, nous procédons à une sorte d’articulation dans la durée de chaque son afin qu’il soit relié aux autres et ainsi produire une émotion.
Nous sommes dans la mémoire courte signifiante et non pas dans la mémoire de notre imaginaire.
Si en revanche, ce que l’on entend nous fait penser « à… »…
… zen il est dit, à cet endroit du tremplin, que l’on est là – encore – au bord du vide !
Nous apprécions qualitativement ce qui se déroule au dehors de nous…
…Il y a donc bien encore une dualité moi /la musique.
Revenons à Bergson : « Concevoir est un pis-aller quand il n’est pas donné de percevoir directement.
Et le raisonnement est fait pour combler les vides de la perception »…
… plus alors de dualité mélomane/mélodie. Devenant la musique elle-même, il n’y a plus (une) personne pour l’apprécier.
Cet instant musical est ma nature, me créant dans le flux incessant du tout vivant.
La musique n’est enfin plus « qu’écoutée » mais « est vécue ».
Je ne souhaite plus, en vain, une vie conçue avec du sens, car en cet instant, la Vie est totalement expérimentée en mon unité.
Philippe