Je reviens sur la question essentielle de notre vie, qui concerne l’inquiétude d’être aimé.
Dans les nombreuses rencontres de ces derniers jours, une personne a abordé ce sujet en affirmant que c’était la cause première de notre déploiement vital.
Un maître zen chinois demanda par un koan à son disciple (Question ou énigme absurde posée par un maître zen à un disciple, destinée à le faire progresser sur la voie de l’éveil en l’obligeant à délaisser le raisonnement et toute considération intellectuelle.) si, pour faire avancer un chariot, il mettrait les bœufs devant à tirer ou derrière à pousser. Au fond dans les 2 cas le chariot est mis en branle. Mais une vraie différence se fera sentir aux premières difficultés contextuelles.
Les stoïciens nous avertissaient sur l’efficacité réelle de nos actions.
À savoir : seul ce qui dépend de nous est librement réalisable….
… (TEXTE COMPLET AU ZAZEN DU JEUDI SOIR)
Nous ne pouvons évidemment pas vouloir des autres quoi que ce soit, chacun étant libre de ses opinions et donc de ses actes.
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Il reste que : à vouloir être aimé, se substitue un sentiment bien plus gratifiant et surtout plus transformateur, qui est celui d’aimer – Car cela ne dépend que de moi et restera pérenne tant qu’aucun retour ne sera souhaité.
Mais aimer quoi ?…
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A y regarder de plus près encore… quand, émerveillé, on adhère avec tout notre enthousiasme à l’autre… à un sourire…à une souffrance…à une beauté indescriptible …perçu sans filtre cognitif…ne serait-ce pas là le miracle de l’expansion infinie de notre réalité et qui exprime alors, le seul but de tout le vivant !
Pour s’en convaincre, faisons deux hypothèses.
Je suis aimé par une personne que je n’aime pas du tout…
J’aime vraiment une personne qui pourtant ne m’aime pas…
Dans le premier cas, c’est un sentiment de rejet qui me nourrit.
Dans le second cas, c’est un sentiment d’élan inconditionnel qui me fait grandir.
AIMER est vraiment PREMIER en mon ETRE.
Philippe.