Coussin de méditation sur un tapis de méditation
État de connexion

« Avant que le coq ne chante, il n’y a pas de son, après on sait l’heure qu’il est ! » Maître T’ou-Tzu.

— « Avant que le coq ne chante, il n’y a pas de son, après on sait l’heure qu’il est ! » Maître T’ou-Tzu.

23/07/21

 

Pourquoi imposons-nous notre logique au vivant.

Alors que c’est du vivant qu’il nous faut tout apprendre.

 

Depuis le début, notre conscience individuelle, bordée par celle du collectif, enferme le vivant, et notre représentation avec, dans une impasse intellectuelle.

Le malaise de notre mal-être étant créé, nous désespérons d’en sortir !

Et pour en sortir, nous utilisons le produit de nos erreurs comme seul outil possible ; notre logique anthropocentrique qui veut tout régenter à ses propres fins !

 

Exister singulièrement tout en étant vacuité absolue est un oxymore insoluble que seule l’expérimentation pourra résoudre ! mieux ! nous confirmer que c’est possible et surtout que c’est ainsi !

Et de là tout réapprendre avec une toute autre logique.

Cette expérimentation devient la conviction de toute notre vie qui peut alors se reconstruire par une logique non duelle… on est au cœur du zen !

C’est pourquoi Maître Dogen nous parle toujours d’oubli dans l’apprentissage de notre véritable liberté. Oublier toutes nos fausses constructions depuis le début de notre conscience afin de pouvoir regarder et voir le « ce qui est » sans idées préconçues.

Notre immersion dans La Causalité est La Porte grande Ouverte à La Vacuité.

« Avant que le coq ne chante, il n’y a pas de son, après on sait l’heure qu’il est ! » Maître T’ou-Tzu.

Avant, notre logique ne peut rien nous apprendre réellement… et si l’on persiste c’est la folie du nihilisme !

Après le chant de l’éveil, nous sommes bien là, réels, au sommet du vivant, mais qui ne peut être ni pris ni gardé, … il ne peut qu’être regardé et par ce fait : vécu !

L’inconciliable est résolu là, où l’existence/instant est tout et rien à la fois… explosion d’infinitude où rien ne peut être conservé… et d’ailleurs pourquoi ? puisque sans cesse, tout se renouvelle en nous et en tout.

 

C’est pourquoi le zen nous dit « après, les montagnes redeviennent des montagnes et les rivières des rivières (environnement et mouvement) »

Redevenir, par La Connaissance expérimentée, la joyeuse innocence dans l’inconscient du vivant.

Les Maîtres zen disent « là tout est simple, quand on a faim,  on mange ! mais pas plus  qu’il ne faut. Quand on a sommeil, on dort !  mais pas plus qu’il ne faut. Et quand on a froid, on se couvre !… tout cela sans aucune pensée, stratégie et finitude. Juste apprécier ce que notre nature est en mesure de faire»

Le zen n’a rien d’extatique ou de mystique, puisqu’il est seulement et sérieusement pragmatique au beau milieu de nos tâches quotidiennes.

Il n’y a plus de sainteté, ni de saleté… plus de valorisation possible !

Soit nous sommes réels dans le réel, ou irréels dans nos fabrications imaginaires.

Philippe