25/02/21
« La méditation est connaissance et celle-ci est méditation »
« La méditation est connaissance et celle-ci est méditation, si cette relation d’identité n’est pas saisie, il ne peut y avoir aucune libération» Hui-neng
Cela se traduit par ;
- ne pas être gêné en toutes réalités et n’avoir aucune réaction cognitive face aux soi-disant bonnes ou mauvaises situations.
- Voir intérieurement l’immuabilité de la nature de tout le vivant
Cela est la véritable méditation !
- Extérieurement, être libre de toute notion d’attachement
C’est encore la véritable méditation !
- Et enfin n’être troublé par rien
Là c’est la grande paix de la vraie méditation !
A chaque fois que l’on produit un attachement, notre mental produit une crainte du coté de la perte.
Cela ne veut pas dire que l’on doit être indifférent, bien au contraire !
Il nous faut seulement faire au mieux sans cesse… et en fonction des résultats non souhaités dans un sens ou dans un autre, faire encore au mieux ! (c’est le plus souvent par un retrait, une discrétion, une légèreté, mais surtout pas en imposant ses propres vues.)
Ce ne sont donc pas les circonstances qui nous déterminent, mais bien et seulement la manière dont nous les traversons.
La plus grande sagesse est de ne plus jamais être troublé par quoi que ce soit, tout en ne cautionnant à aucun moment une injustice flagrante rencontrée dans son quotidien. (Être pragmatique sans être idéaliste)
« Ceux qui reconnaissent un monde objectif, et dont le mental reste pourtant non troublé, ceux là sont dans la véritable sagesse » Hue-neng
C’est tout le contraire de la fuite, et cela implique un véritable travail :
En premier lieu, ne pas céder à une lecture superficielle des événements.
Ensuite, chercher les causes profondes et souvent enfouies dans nos peurs de primate en survie fragile.
Ce n’est qu’après, qu’inconsciemment nous nous opposerons naturellement à toutes injustices rencontrées sous nos pas de chaque jour.
Et tout cela, bien sûr, sans en être troublé ! Là est le Zen !
Au milieu des passions, il nous faut rester transparent à notre nature.
Cette nature n’a jamais de croissance ni de décroissance, elle est nulle part, et pourtant déposée au creux de la vacuité de tout ce qui est.
Toutes nos petites histoires s’évaporent comme nuages au soleil… pourtant, ces nuages, nous y sommes tellement attachés, que nous ne voyons pas l’immensité du ciel bleu, notre véritable nature, l’essence même de notre conscience.
Philippe.