24/12/20
Le cadeau d’Empédocle
En ces temps de fêtes et de cadeaux, Empédocle, ce philosophe de génie Présocratique, et tout comme Bouddha, nous indiquait ce qu’est le véritable don.
Le zen dénonce le fait que personne ne donne jamais quoi que ce soit à personne réellement. Le seul véritable don sans stratégie consciente ou inconsciente de retour est de se donner soi même dans « le ce qui est de l’instant ».
« Les hommes libres naissent dans le feu » Bouddha
Or Empédocle, à inspiré une légende populaire quant à sa fin de vie : Il se serait jeté dans le brasier de l’Etna pour se transformer en énergie cosmique, en témoignage l’Etna aurait recraché l’une de ses sandales en bronze.
La philosophie d’Empédocle est simple et tout comme le Bouddha, il avait découvert que nous portions en nous notre propre enfer et paradis en potentialité, et que nous produisions nous même ou l’un ou l’autre !
Toute sa cosmologie intérieure est bâtie par seulement deux forces : la haine et l’amour.
La haine dit-il, c’est s’assembler par ressemblance pour rejeter le reste, ainsi de la famille, du clan et de la nation…
L’amour, c’est s’assembler par différence, car tout ce qui n’est pas comme moi, peut me compléter.
Je me souviens d’une conférence dans les années 80 où il avait été dit : quand nous avons inventé les bateaux, nous avons créé le naufrage, quand nous avons inventé les avions, nous avons créé le crash, et quand nous avons inventé les clans, nous avons créé la guerre.
Se connaître par tous nos contraires et complémentarités.
Rassembler tout cela fermement par l’authenticité dans le brasier de l’instant.
Courageusement Se Donner, se jeter dans ce centre qui embrase et consume tout.
C’est la grande transformation d’être enfin rien, c.à.d. tout.
C’est la grande transformation du désordre (tout faire converger vers soi), vers l’ordre (se donner de façon détachée en présence d’attention à l’instant, seul endroit, qui porte tout le réel du vivant)
C’est le cadeau d’Empédocle pour un véritable bonheur au beau milieu de nos joyeuses fêtes à tous
Philippe.
Rendez-vous au 7 janvier