Coussin de méditation sur un tapis de méditation
État de connexion

10/12/20

— 10/12/20

10/12/20

« On ne peut pas se baigner deux fois dans le même fleuve» Héraclite

 

Même si nous cherchons presque toujours à fixer les choses (déjà par le langage) et nos expériences et nos sentiments, nous ne sommes pourtant que changement dans du mouvement.

L’observation du fonctionnement de notre esprit, pendant la méditation, le confirme bien ! Des plus petites cellules aux galaxies, rien n’y échappe.

Beaucoup d’anciennes cultures appelaient cela « la danse cosmique »

Nous ne pouvons donc nous appréhender que dans un continuum d’être !

Cessons l’égarement infantile d’une ego-manie de fixations et de répétitions qui  produisent inévitablement ; insatisfactions, colères et peurs !

Par le déni de ses propres crispations quant à cette recherche effrénée des plaisirs et conforts pour soi sans égard pour la réalité globale, nous entrons dans le mouvement implacable du cercle vicieux…

…Car alors, nous ne pourrons plus cesser de chercher encore et encore une autre activité plaisir et une autre réponse confort ! C’est DUKKHA, l’auto-alimentation de l’insatisfaction (la véritable souffrance).

Un cercle est vicieux quand il nous fait activer un mouvement contraire à notre nature et à celle du tout vivant, car il crée énormément de frictions qui deviennent intolérables, surtout quand celles-ci se mesurent aux frictions des autres !

La deuxième phase de notre apprentissage est l’immobilisme. Etre sans conscience et devenir de fait un consommateur conditionné qui ne veut surtout pas faire de vague, et qui par lâcheté fait l’autruche avec les conflits que l’on traverse tous ! N’étant plus activement dans le mouvement de la vie (de sa vie) il est néanmoins dans de moindres frictions que dans le cercle vicieux, puisqu’il se dit contre rien (même si son attitude génère vraiment énormément de conflits autour de lui !)

Et puisque nous ne sommes que changement dans du mouvement, il nous est plus favorable d’entrer dans le cercle vertueux du mouvement de l’ordre des choses. Et pour ce faire, il nous faut examiner avec courage toutes nos agitations que nous avons coutume d’ignorer, afin de dépasser ces deux tristes premières étapes.

Ne plus rester à ces niveaux qui manipulent tout que pour soi ! et atteindre enfin une sorte de vision et de touché de vie qui ne fluctuent plus entre le haut et le bas (toujours Héraclite : Quand nous pensons aller vers le haut, nous créons automatiquement du bas qui nous atteindra !)

Il n’y a aucune différence entre une forte concentration active dans un travail que l’on doit faire, ou dans une promenade en belle nature, puisque c’est uniquement l’agir en véritable concentration qui offre la sensation d’intégration, donc de vrai bonheur (celui qui ne cherche plus rien ailleurs).

Mais, si nous nous laissons aller à une quelconque stratégie pour cette concentration, nous retombons immédiatement dans le cercle visqueux, pardon vicieux.

Cela revient à dire : faire au mieux, ce que l’on doit faire, dans le respect de tout le vivant.

Philippe.