07/08/20
Le Tel Quel
Le printemps n’est pas supérieur à l’automne ; au cœur du tel quel il n’y a pas de valeur possible.
Tout est à sa juste place, dans la nécessité de la dynamique du vivant, animé par la causalité et l’impermanence.
C’est parce que notre mental crée des préférences que nous finissons par tout bloquer et bien sûr en commençant par nous même.
Par ignorance de la réalité, nous persistons, jusqu’à avoir des indigestions répétées à trop vouloir qu’une seule partie du vivant sans respecter la place de chaque élément dans leur cycle régénérateur.
Pour que l’explosion de vie puisse s’exprimer, il nous faut faire place nette « tabula rasa » c.à.d. ne rien garder ni regretter, sinon nous créons un problème avec ce qui doit advenir. Il en va ainsi avec La Nature et évidemment avec Notre Nature.
Ce n’est qu’à partir de cette conscience que l’on peut SAVOURER chaque instant de vie comme étant parfaitement à sa place.
Ainsi chaque instant n’a de valeur finalement que par l’ATTENTION sans discrimination que nous lui portons.
Cette attention sans aucune stratégie ni valorisation est ce qui fait exister simultanément « Nous/Le Monde »
Avec l’apparition de notre conscience nous cherchons, autant que tout ce qui vit, à perdurer, seulement par notre mentalisation, qui par ailleurs a une efficacité d’organisation inouïe, et qui nous joue des tours… nous pousse à vouloir tout maîtriser !
C’est là que nous tissons un cocon d’isolement nous séparant de la dynamique globale du vivant.
Seul l’étouffement de cette situation devenant de plus en plus irrespirable nous permet un sursaut, un rebond, un retournement pour l’acceptation lucide de tout ce qui est, et au delà de nos limites cognitives, nous découvrons alors Le Tel Quel !
Comprendre et connaître en soi l’ensemble de tous les cycles ne me permet plus de rechercher un soi-disant instant favorable et donc de Bien Prendre Soin de Chaque Instant… réaliser cela est la félicité !
Philippe.