Coussin de méditation sur un tapis de méditation
État de connexion

23/10/20

— 23/10/20

23/10/20

Le mieux est l’ennemi du juste, le plus l’ennemi du beau, le parfait l’ennemi de la vérité.

Vouloir s’idéaliser en tissant notre vie uniquement avec des réussites, des victoires et des postures qui nous seraient favorables…c’est appauvrir la richesse de notre tissage par des artifices stérilisants.

Si on travaille un peu sur nous même, le parfait est découvert dans l’imparfait, la force dans la connaissance de notre fragilité et la puissance vitale dans la conscience du non-agir au cœur même de toutes actions (c’est l’abandon à ce qui est, par une confiance absolue).

Chaque vie est unique et l’idéaliser serai la conformer à des attentes conditionnées collectives.

Il est donc nécessaire d’éviter d’imiter quiconque, surtout si elle ou il nous inspire… Créer sa propre vie à partir de l’essence même de ce qui nous inspire en fonction des circonstances et de notre conscience … sans jamais se dévaloriser ni s’idéaliser …c.à.d. sans se penser …   en s’oubliant !

Chaque instant ainsi vécu est parachevé, complet, rien ne peut s’y ajouter.

Il nous faut être comme un oiseau qui prend son envol … totalement confiant, quitter tous appuis et passer sans retenue à l’inconnu, sans hésitation.

Sortir des mauvais pas stratégiques égotiques et sans plus de calcul prendre son envol vers l’éveil de notre être.

Ce sont nos hésitations d’apprentissage, nos doutes et imperfections, nos illusions et ignorances qui fournissent en nous le plus d’énergie à notre esprit d’éveil … tels des élastiques, plus ils nous éloignent de notre être, de notre centre et plus les tensions augmentent …  jusqu’à l’insupportable !

C’est au moment où l’on se détache de ces faux appuis (le fameux « Lâcher prise »)  que proportionnellement les forces en tensions actives créeront l’envol de notre Éveil.

C’est pour cette raison qu’il ne faut pas être des tièdes, des insipides, des endormis … Mais des êtres debout, les yeux grands ouverts, prêts à tout … ne jamais cesser de pratiquer la lucidité, cette pratique d’éveil à notre conscience, même et surtout dans les moments de fatigue, d’épreuves et d’incertitudes … Car c’est là que l’on apprend le plus sur nous même.

C’est donc bien avec nos fragilités et imperfections qu’il nous faut aussi tisser nos vies.

Philippe