Entropie ou néguentropie ?
Vanité des vanités tout est vanité !
Tout est poussière et tout redeviendra poussière !
Et plus récemment la science instituait le principe d’entropie (épuisement de la cohésion d’un système), visions bien pessimistes, d’un balayage un peu rapide et superficiel, des apparences bien peu raisonnées.
Mais restons dans cette vision là ! Que voyons-nous ? Tout dès son apparition se dégrade, s’use pour finalement s’appauvrir en sa structure matérielle et enfin disparaître, faute de cohésion. (c’est la fameuse vison de ; naissance, croissance/souffrance, vieillesse et mort !)
Je laisse aux matérialistes cette vision si tristement limitée aux premières apparences. Mais ne tombons pas dans un « ISME » quelconque de bisounours et regardons un peu plus posément la profondeur du réel .
- Côté scientifique, il est perçu que rien ne disparaît car tout sans cesse se transforme en s’unissant dans une organisation supérieure ! Les particules en molécule, les molécules en cellule, les cellules en organe, les organes en corps, les corps en conscience/connaissance (apprentissage) tout ceci vers la vacuité du vide quantique. (Je ne parle pas d’un système métaphysique quelconque, mais bien de sciences dures avec expériences reproductibles !)
Spinoza disait « l’homme n’est pas un empire dans un empire » à savoir, il n’a pas d’autres lois que celles du tout vivant.
Et Lao-Tseu « Le sage achève son œuvre sans s’y attacher, c’est pourquoi il se maintient. »
Avoir la vision profonde de notre vivante transformation continue, sans jamais s’attacher à un des moments de celle-ci, c’est se maintenir dans notre élan vital qui passe sans cesse au-delà de lui-même.
Ainsi Houei-Neng. «sans jamais quitter ce qui se donne à voir et à entendre, haussons-nous au-delà, jusqu’à la conscience miroir qui voit le réel sans aucune interprétation »
Depuis le Big-bang et peut-être même avant, tout s’allie en s’organisant dans une superstructure dépassant la strate dans laquelle chaque élément apparaissait. C’est donc bien de néguentropie qu’il s’agit de voir derrière l’entropie apparente du vivant (que nous sommes aussi !)
Dans les sciences physiques, la seule façon de contrer l’entropie est d’y insuffler de l’énergie…
…a nous d’apporter dans nos vies une grande conscience ouverte qui ne se raconte plus d’histoires d’aveugles !
Même cette crise que nous vivons, pourrait bien (espérons-le…) amener de nouveaux questionnements et donc comportements vers une organisation au-delà de nos identités enfermantes.
En thermodynamique, l’énergie à tendance à se disperser sans cesse, c’est l’entropie, c.à.d. une perte de concentration transformant l’énergie disponible en énergie non-disponible ! VOILA comment sortant de notre concentration, nous nous dispersons dans notre vie, processus très repérable pendant zazen !
Philippe.