Coussin de méditation sur un tapis de méditation
État de connexion

14/04/20

— 14/04/20

Dans la non-dépendance, être à soi-même… le monde !

Certains, dans ce confinement qui dure, sont seuls, ou avec de moindres activités sociales.

L’animal social qui se construisait par le regard des autres est bien mis à mal !

Cela pose la question de l’autonomie.

D’ailleurs suis-je capable d’autonomie, si je crois encore en une identité construite par et pour l’autre ? Cette fabrication culturelle s’est établie par narrations successives en miroir (diachronique) et en  instituant ses propres valeurs.

Le paradoxe est de passer par l’autre pour soi-disant parvenir à soi ! ? C’est donc être en totale dépendance !

Suis- je vraiment capable d’autonomie ?

Autonomie =auto – soi-même et nomos –loi. C’est se gérer soi-même sans prendre appui sur un autre que soi-même.

Spinoza disait : « être libre par soi-même, c’est se réconcilier avec le déterminisme de sa propre nature qui est de persévérer dans son être en augmentant sa joie à être » … « l’homme est considéré autonome quand il est conscient de ses affects et qu’il identifie les égarements produits par l’imagination, car c’est en ignorant les causes qui nous déterminent, qu’il nous faut sans cesse prendre appui sur les autres. ».

Alors quelle autonomie ?

Le Zen travaille l’autonomie à partir du « non-choix dans ce qui advient ».

C.à.d. Cesser d’étiqueter en souhaitable ou regrettable ce qui se présente, sortir de cette compulsion artificielle et infantile de cette lecture appropriation/rejet du réel.

C’est alors seulement que nous serons libres avec ce qui est… et surtout en contact et en accord. Cette connexion globale au tout vivant qui se présente là, dans l’instant, devient mon expression sans appui, je suis ce qui est, infini, éternel et éphémère.

Cette expression peut vraiment être un enrichissement à l’autre puisque absolument authentique.

Ce n’est plus une identité illusoire qui cherche un appui en s’offrant mais un jaillissement de l’être enfin relié par une autonomie sans appui.

« Si nous voulons que la vie nous sourie, apportons-lui d’abord notre bonne humeur » Spinoza

Philippe.