Coussin de méditation sur un tapis de méditation
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08/04/20

— 08/04/20

La semaine dernière, je tentai de vous présenter ma vision du bonheur (inspirée du zen bien sûr) en partant de deux points de notre conditionnement collectif occidental.

La critique de la raison pure de Kant (la raison au fond n’explique rien, mais s’auto-justifie !).

Et l’erreur du tiers exclu d’Aristote (tout fonctionne par paire d’opposés sans une autre possibilité !) contredit par la méditation depuis très longtemps et plus récemment par les sciences quantiques – la réalité est in-localisée, potentielle et indéfinie.

C’est pourquoi en deuxième partie, je traitai du non-localisé, du potentiel et de l’indéfini.

Et ce qui suivait, reste la Méthode inchangée depuis le 6eme Patriarche zen Houei-Neng.

Le seul but de cette méthode n’est pas moins que « Voir son essence originelle, point culminant du Zen ».

Or s’il n’est pas encore trop difficile de le raisonner intellectuellement, ou mieux de le savoir intuitivement, c’est encore extrêmement éloigné du fait de le vivre réellement, c’est-à-dire ; être totalement transformé par ce vécu.

Pourquoi est-ce si compliqué, voir inconcevable, de reconnaitre la source de nos élans fondamentaux ?

Parce que cela crée une rupture même de la pensée et représente donc un grand danger pour elle-même ! Une énorme mécanique se met en production pour étayer d’innombrables raisons de ne pas se passer de la raison – ainsi enfermés dans nos limites cognitives, nous les choyons !

C’est pourquoi il nous faut être avec force totalement tendus vers ce but, sans toutefois le réduire à notre vision limitée avant de l’atteindre. C’est le fameux oxymore – « vouloir sans vouloir » ou en chinois « faire dans le non- faire » !

Hong-Jen 5eme Patriarche et Maître de Houei-Neng, disait déjà au 7eme siècle :

  • Il est non seulement difficile de comprendre l’essentiel, mais encore faut-il se débarrasser de la bêtise de nos ignorances installées, qui fait loi par le nombre d’adeptes ! certains préfèrent la chasse ou la guerre, d’autres la méditation, certains foncent dans les apparences sans se douter de rien, tandis que d’autres se soucient de l’essence de toutes les apparences, dont la leur. Le champ du bonheur inconcevable et incomparable répondra uniquement à ce qu’il y a été semé.

Philippe